Ghost Circus 2023 musique extrait John Cage Ocean of Sounds

La maison de mes rêves solo show galerie Olivier Castaing 2022

Dessinée à grands traits, peinte en rouge, sculptée dans le bois ou écorchée avec un cutter la maison d’Alexandre Rochegaussen change sans cesse de sens. Tantôt boite noire tantôt diagramme transparent elle voyage dans les airs, vacille, se renverse, grandit et rapetisse à vue d’œil. Les bêtes de la nuit y tournent autour. Ses habitants sont les compagnons de la fête et du chaos. On les voit rouler des yeux effrayés, les bras ouverts et danser la gigue en giclant de bonheur. Parfois ils la portent sur le dos et s’en échappent en hurlant de rage ou de peur, c’est égal. Elle est reliée par tant de fils au monde extérieur qu’on se demande qui est dedans et qui dehors, qui de l’animal et de l’humain entraîne l’autre dans sa course. Bref, sa nouvelle exposition ouvre la maison de ses rêves à nos émotions les plus opposées, étendant ses ordres avec une énergie explosive aux espaces heureux de l’enfance comme aux cauchemars du jour.

                                                                                                 Xavier Girard

Magic circus 2022

Céleste et Albaret 2022

L’ombre à musique 2021

En haut de la colline 2021


Fire Movie 2021

Passion exposition Ferme les yeux 2020

J’allais le dire 2020

Les liens qui nous attachent 2020

Danser, dessiner, vite, si vite parfois que le trait va plus vite que la peinture et gagne en musique les  photos, les vidéos, les décors plafonnants (château de Fabrègues, Verdon, pour Pierre Yovanovitch ;  hôtel the Connaught, Londres, pour la table d'Hélène Darroze), mais aussi les livres et les idées de sculptures qui foisonnent alentour. L'atelier ici se transforme  en dancefloor, piste d'envol pour machines à mirages. Rochegaussen y  travaille en l'air, comme Pollock ; façon de donner à ses travaux la légèreté d'apparitions et de faire tourner les images  au manège des couleurs. Pourquoi tant s'agiter me direz-vous ? C'est  qu'il n'est pas temps de lambiner. Les fantômes auraient vite fait de franchir le pont et le toc toc toc de leur pas de le rattraper. Il faut les prendre de vitesse et semer la frayeur qui s'annonce. Mais alors pourquoi tout ces liens ? Ces nuages de fils électriques qui les embrouillent et font tourner bourrique hibou, chat, chien, chauve-souris, ours, loup-garou, grenouille, poisson et crocodile ? Ces créatures  bien réelles, sorties du chapeau du quotidien ou réinventées depuis l'enfance, lancées à toute berzingue sur le toboggan de la peur, pourquoi les attacher ? Pourquoi les embarquer  sur la brinquebalante ligne de fuite de son arche de Noé, la soute pleine à craquer de  grands véhicules célestes, chariots, voitures, maisons à roulettes, bateaux suspendus, lits d’hôpital par temps d'épidémie, landaus et toupies à vertige, auxquels il les emberlificote ?  La réponse est dans le tour déchaîné, l'accélération folle qui les entraîne de plus en plus loin au large de l'atelier, dans les paysages de l'incendie ou de la nuit qui vient. On ne se débarrasse pas de ses hantises en les abandonnant en cours de route comme des bagages inutiles. Plutôt que de les dissimuler sous le couvert de l'inexplicable ou de la critique sociale  Rochegaussen les emporte avec lui le mors aux dents et les yeux grands ouverts pour bien vérifier qu'il s'en est enfin  libéré et donner congé à ses obsessions toujours à faire le guet dans son dancing d'enfer.  Xavier Girard  

Idées en l'air 2020

Voici quelques jours que les images de Rochegaussen ont quitté le tableau pour se donner de l'air. Suspendues à proximité de la toile écrue elles se sont mises en mouvement. Rapides comme ses dernières peintures, agitées comme elles de mouvements de chute envolée (où descendre égale monter, gravité allègement) et rescapées d'on ne sait quelle catastrophe, elles nous invitent à les parcourir en tout sens. Les maisons ont tenu bon malgré l'incendie qui les a ravagées mais une maison dans la maison est apparue, rose dans un champ de ruine. Sur le bord incliné de ce qui reste d'une chaise un pot à eau ne verse pas dans le vide. Un arbre calciné et rongé jusqu'à l'os soulève la voiture qui le porte sur son toit d'un bleu pimpant. Une échelle rougie au feu de l'été grimpe au milieu d'un olivier noir. A ses pieds le filet jaune des cueillettes miraculeuses attend son heure. Au mur de l'atelier, dans le miroir des installations éphémères, le peintre danse avec ses sœurs acrobates fagotées de rouge pour la parade. Autant d'idées en l'air, moitié enthousiasme moitié angoisse, bonheur perché au dessus des abysses, kaléidoscope tournant de nuages et de vestiges en suspension. Devant les peintures-sculptures de Rochegaussen nous ne sommes jamais immobiles. Comme dans le ballet d'Henri Sauguet intitulé Les Forains dédicacée à Erik Satie, nous suivons jusqu'au galop final les aventures imaginaires du prestidigitateur en sympathie avec lui, entraîné avec lui comme au spectacle d'un espace plus clair, plus noir, plus coloré et plus vif encore que dans notre souvenir. Xavier Girard

Pic et Pic 2020

Mauvais mouvie 2019

Always dancing 2019


”Moi j’me balance” 2019
Barbara